Né en décembre 2001, la Vicariat Apostolique de Mongo est une circonscription de l’Église Catholique qui couvre les régions largement islamisées du Nord et de l’Est du Tchad, sur 540.000 km², aux frontières de la Libye, du Soudan et de la République Centrafricaine. Notre toute jeune Église vient ainsi s’ajouter au diocèse-frère de N’Djaména et aux 6 diocèses du Sud du pays, où les populations sont majoritairement chrétiennes. Par sa situation géographique et par les peuples qui l’habitent, le Vicariat Apostolique de Mongo est une « Église des frontières »: entre désert et plaines herbeuses; entre populations nomades et sédentaires; entre ethnies arabes et négro africaines; entre Islam, Animisme et Christianisme; entre chrétiens du Nord du pays et chrétiens du Sud.
Nous avons dès lors vocation à la rencontre. Ainsi, nous désirons appuyer les minorités de moins de 1% de catholiques dispersées sur notre immense territoire tout en nous tenant proches des 95% de musulmans par la présence, le témoignage et le service. Notre Église est celle du « dialogue de vie » et de la collaboration face aux défis communs de l’eau, de la sécurité alimentaire, de la santé, de l’école et de la paix. Très actif dans le développement de la région, le Vicariat Apostolique de Mongo, voisin du Darfour, est également soucieux d’être présent auprès des réfugiés et déplacés.
Par sa situation géographique et par les peuples qui l’habitent, notre diocèse est véritablement une « Église des frontières »:
Frontières politiques | aux confins de la Libye, du Soudan et de la République Centrafricaine |
Frontières écologiques | entre zones saharienne, sahélienne et soudanienne |
Frontières ethniques | entre nomades et sédentaires entre Arabes et « Négro-africains » |
Frontières confessionelles | entre 95% de musulmans, 4% d’« animistes » et moins de 1% de chrétiens |
Frontières ecclésiales | entre chrétiens autochtones (ruraux du Guéra) et chrétiens allogènes (militaires et fonctionnaires originaires du Sud du pays) |
Notre « projet d’Église » est une réponse à notre contexte politique et religieux. Église des frontières, tant à l’extérieur (voisinage avec deux grands états islamiques) qu’à l’intérieur (<1% de chrétiens au milieu de 95 % de musulmans), nous avons vocation à la RENCONTRE islamochrétienne par le témoignage et le service.
En vue du TÉMOIGNAGE, il est nécessaire …
- de former des communautés chrétiennes vraiment enracinées dans leur foi : catéchèse, traductions bibliques et liturgiques, service des sacrements, formation chrétienne de la jeunesse et des divers responsables laïcs, etc.
- de promouvoir un enrichissement mutuel des deux composantes de notre Église : les montagnards autochtones (Hadjerays) et les chrétiens allogènes originaires du sud afin que se réalise petit à petit une communion plus vaste au niveau de toute l’Église du Tchad, enrichie en son sein même de toutes les différences de la société tchadienne.
Ce travail de promotion des communautés chrétiennes, nous le menons sans pour autant cesser de nous tenir aux « frontières » de l’islam : pour le service de la paix interreligieuse et sociale, d’abord ; mais, plus profondément, en accord avec la vérité intime de notre foi qui est d’abord dialogue.
Ainsi formées, les communautés chrétiennes peuvent promouvoir la RENCONTRE et le DIALOGUE dans et par la multiplicité des SERVICES offerts par notre Église – en collaboration avec nos voisins musulmans – dans les domaines de l’éducation, de la santé, du développement rural et de l’artisanat.
Vous voulez voir le visage de notre Église ou vous informer sur notre région ? Vous voulez découvrir les actions que nous menons ou collaborer avec nous ? Continuez la visite de notre site pour découvrir nos paroisses et nos activités.