Eau et environnement

Contexte

Le territoire de notre diocèse se trouve

Entre Ati et Mongo
Entre Ati et Mongo
presque exclusivement en zone saharienne et sahélienne où la pluviométrie est faible et le problème de l’eau crucial. La région du Guéra, en raison de son relief montagneux, souffre en outre d’un problème spécifique : en saison des pluies, les eaux tumultueuses des torrents de montagne qui ne sont ralenties par aucun obstacle, se dispersent vers des lointains marécages, après avoir infligé des dégâts assez graves à l’écosystème, en abîmant les cultures et en appauvrissant les terres. C’est l’assèchement des puits et la soif pour les hommes et le bétail. Au problème de l’eau vient s’ajouter celui de la désertification galopante causée par le réchauffement climatique et la coupe sauvage d’arbres verts pour les besoins du ménage et des énormes fours à briques.

Depuis l’an 2000, plusieurs associations locales|Voir les associations locales sont nées pour remédier à ces problèmes. Avec elles mais aussi avec l’AURA|Voir l’AURA et de nombreuses communautés chrétiennes qui se mobilisent, nous menons diverses activités pour lutter contre la soif et l’avancée du désert. Ces activités sont financées par Misereor, Monsieur Imbert, Magis et d’autres donateurs privés.

Nos activités

  • Construction de plus d’une centaine de puits villageois avec ALSADER|Voir l’association ALSADER
  • Construction de 104 digues et barrages avec Am Tine|Voir l’association Amtine, Sila et ALSADER. Les barrages en pierre sont construits dans les vallées pour maîtriser la violence de l’eau et la faire pénétrer dans le sous sol pour alimenter les puits. Les digues en terre sont construites dans les plaines pour dévier les cours d’eau vers les terres cultivées afin d’irriguer les cultures.
  • Reboisement à Mongo, Ati, Melfi, Baro et dans de nombreux villages du Guéra où nous suivons des écoles communautaires.
  • Taille de la pierre avec les Scalpellini
    Taille de la pierre avec les Scalpellini
    Innovation technique : pour lutter contre le déboisement, plusieurs innovations techniques sont mises en place afin de trouver une alternative au bois comme combustible. Pour répondre au besoin des ménages, ACDAR|Voir l’association ACDAR, avec l’appui technique d’un frère italien a monté un atelier de construction de cuiseurs solaires. Quant aux briques dévoreuses de bois, elles sont aujourd’hui en passe d’être remplacées par des briques dures et solides obtenues au moyen d’une presse à brique qui n’exige pas de cuisson. Et depuis deux ans, la paroisse de Dadouar accueille un groupe de tailleurs de pierre italiens appelés « Scalpellini » qui vient initier des volontaires à la taille du granit. La technique qu’ils proposent, simple et efficace, ouvre de nouveaux horizons à la construction dans la région : construire en pierre, c’est désormais construire solide, durable et écologique !