Une Église si vaste – plus de 90 Communautés ecclésiales de base (CEB|Voir les CEB) sur 540.000 km² – bien que peu importante en nombre de chrétiens, ne peut tenir debout que grâce aux responsables laïcs. Ces derniers peuvent être (le plus souvent) spontanés ou bien (plus rarement) nommés. On compte, toutes catégories confondues, un total de 580 responsables laïcs (dont 150 plus ou moins formés) dans toute la Préfecture, soit une moyenne de 6 responsables par communauté pour un total de 90 CEB.
Les responsables formés – généralement des catéchistes – l’ont été généralement dans les Centres de formation suivants :
- Diamra, 250 km au sud de N’Djaména, près de Bousso (maintenant fermé), dispensait pendant deux ans, à plein temps, une formation à la fois catéchétique et agricole où étaient impliquées aussi les épouses,
- Bitkine, dans le Guéra : le Centre de catéchistes a donné, pendant de nombreuses années, une formation de même type que la précédente, mais selon un rythme de trois mois sur trois années successives ; maintenant, il dispense des formations plus brèves mais plus fréquentes,
- Siloé, dans la banlieue de N’Djaména, organise chaque année – surtout pour les enseignants (dont beaucoup viennent des communautés dispersées) – des sessions « d’été » (= saison des pluies) de deux mois.
Pour les responsables non formés, des formations sur le tas sont offertes : session de traduction de la Bible et de la liturgie pour Bitkine et Dadouar ; sessions ADAP (Animation des Eucharisties en l’Absence de Prêtres), organisées une ou deux fois par an à Mongo ; cours bibliques, dans chaque paroisse ; sessions brèves offertes dans le cadre de l’équipe mobile de formation des laïcs ; autres formations spécifiques pour les animateurs de jeunes, des chorales, de la liturgie, etc.
Ces laïcs sont véritablement le SOCLE de l’Église. Elle permet à celle-ci d’exister et, le plus souvent, de croître, même en l’absence habituelle de prêtres|Voir la paroisse de la dispersion. On désigne généralement ces responsables laïcs par le terme impropre de « catéchistes. » En fait, ils représentent toute la diversité des ministères laïcs : conseillers, catéchistes proprement dits, animateurs divers (liturgie, chorale, etc.), responsables des groupes de femmes, des enfants, chargés de la « logistique » communautaire (trésoriers, bibliothécaires, banque de céréales, etc). Tout un foisonnement auquel ne manque bien souvent qu’une formation à la hauteur de la foi et de la vie qui s’y manifeste !