– Qu’est-ce que les ECA ?
Les ECA se sont développées au Tchad depuis 1947 car l’Église attache une importance très particulière à l’École qui doit aider les jeunes à développer toutes leurs aptitudes physiques, intellectuelles, morales et spirituelles. Dans un contexte de pluralisme religieux et culturel comme celui du Tchad, l’École Catholique doit être le lieu où tous les enfants du pays peuvent apprendre à vivre ensemble : elle est donc ouverte à tous. C’est pourquoi l’Église du Tchad a choisi de s’associer aux parents d’élèves sans distinction de religion, et à l’État qui est laïc, pour éduquer les enfants. Une convention a dès lors été signée en 1990 entre l’Église, l’État et les Associations de Parents d’Élèves (APE) :
- l’État met à la disposition des écoles le personnel enseignant requis à la demande de l’Église,
- l’Église se charge des infrastructures et organise la vie scolaire,
- les parents d’élèves organisés en association financent les dépenses courantes.
Au niveau national, il y a la Direction Nationale de l’Enseignement Catholique (DINEC) qui assure la coordination de l’ensemble des établissements de l’enseignement catholique et dans chaque diocèse, il y a une inspection diocésaine. Celle de la Préfecture Apostolique a été créée en 2002, elle dispose d’un inspecteur et d’un chef du personnel et est placée sous la responsabilité de l’AURA|Voir l’AURA. Notre inspection est responsable aujourd’hui de 10 écoles, dont 3 de filles, pour favoriser la scolarisation des filles dans un milieu musulman qui craint la mixité. Sur un effectif global de 2771 élèves, on compte 1770 filles et 1001 garçons. Parmi ces élèves, on trouve 2030 musulmans, 537 catholiques, 191 protestants et 13 autres. Nos ECA ont pu voir le jour et fonctionnent aujourd’hui grâce au soutien de la Conférence Épiscopale Italienne (CEI) et des Œuvres Pontificales Missionnaires (OPM) et de donateurs privés.
– Les ECA de la Préfecture : une histoire dynamique
La première école créée est celle de Baro, en 1949, la deuxième celle de Barlo en 1958, la troisième,