Le salut vient du dedans

SDC11344-resized.jpgÀ l’instar de la mauvaise humeur générale de notre planète ici aussi les pluies mal reparties nous promettent une période très difficile sur le plan alimentaire malgré les pétrodollars qu’au Tchad coulent à flots.

C’est ainsi que nous avons multiplié les rencontres avec les animateurs de nos 130 banques de céréales qui sont en contact permanent avec les groupements de base. Le danger en effet est évident: Un certain nombre de banques, qui ont mis KO les usuriers du mil, risquent à leur tour de finir leur course par manque de récolte. Pas de récolte = pas remboursement. Pas de remboursement= banque vide! Et il n’y a pas de gouvernement pour voler au secours comme dans la récente crise internationale qui a ébranlé le système financier.

Comment oserions-nous obliger les paysans à rembourser s’il n’ont rien récolté?

Eh bien, ce sont les paysans eux-même qui nous indiquent la voie: «Nous voulons que les banques vivent et ceux qui n’ont rien récolté doivent vendre leurs chèvres pour acheter du mil et rembourser. »

C’est ainsi dans un mouvement spontané de partout les chefs de famille se mobilisent et le mil commence à s’entasser dans nos banques. Pour moi, c’est la plus grande victoire que jamais j’aurais pu imaginer. C’est vraiment la conviction que le salut vient du dedans et non pas du dehors.

Mais nous ne serions pas fâchés si des amis se mobilisaient pour nous donner un tout petit coup de pouce. Cela nous aiderait à célébrer un plus JOYEUX NOËL.


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