La paroisse Saint François-Xavier de Baro

La paroisse Saint François-Xavier se trouve dans la sous-préfecture de Baro, à une soixantaine de kilomètres du siège de la Préfecture Apostolique de Mongo.

Champ communautaire à Baro
Champ communautaire à Baro
La Sous-préfecture de Baro

Située à l’est de Mongo, à l’intérieur de la chaine montagneuse d’Aboutelfane, la Sous-préfecture de Baro compte 40 268 habitants répartis en 38 villages et un seul canton : le canton migami. La couche sociale est composée des migami, les dogangués, les gamiyé, les kouka-amdina, les ouaddaiens, les arabes misserie noirs et bruns, les arabes forgerons et les massalats. Chacune de ces ethnies possède sa propre langue. La Sous-préfecture de Baro compte 28 écoles dont 3 écoles bilingues ; un lycée et un collège. Il y a 5 centres de santé dont un centre privé (catholique). Il y a aussi 5 banques de caisse d’épargne et de crédit. Il y a quatre religions : musulmane, margaï, chrétienne et animiste. La religion musulmane a 18 mosquées, la chrétienne 2 églises (une protestante et une catholique). Les activités des habitants sont : l’agriculture, l’élevage, le commerce, la cueillette, la poterie.

La paroisse Saint François-Xavier

La paroisse saint François-Xavier est fondée en 1947 par un jésuite, le père Resson venu à dos de cheval avec un âne transportant ses bagages. En 1950, arrive le Père Mathieu habillé en uniforme militaire en voiture de couleur militaire. Celui-ci fait appel à 5 élèves de Mongo originaires de Baro pour en faire des traducteurs|Voir la liturgie et la traduction et des moniteurs. Le père Mathieu s’occupe lui-même de leur formation.

Eglise de Baro
Eglise de Baro
De là va naître la catéchèse qui se fait en français et est traduite en langue. La messe est faite en latin. Arrivent en 1956, les Sœurs de la Sainte Croix de Jérusalem|Voir les sœurs de la Sainte Croix de Jérusalem (actuellement à Bitkine) qui créent une école de filles en 1967. De 1947 à 2006, la paroisse fut placée sous la responsabilité de la compagnie de Jésus. Ce n’est qu’en octobre 2006 qu’un prêtre diocésain, l’abbé Jean Agde prendra la relève aux activités pastorales.

La paroisse a dans son registre de baptême 636 baptisés. Une très belle église a été construite en 1962. En plus des activités paroissiales traditionnelles au Tchad (CEB|Voir les CEB et mouvements|Voir les mouvements de jeunes), notre paroisse accorde une attention particulière à l’accueil des enfants à partir de 3 ans. Ces enfants que nous appelons « les étoiles d’Aboutelfane » se retrouvent le dimanche à part pour les instructions religieuses, l’apprentissage à la prière et aux chants et ne rejoignent la grande communauté à l’église qu’au moment de la quête.

Notre paroisse se distingue également par ses activités sociales : banque de céréales|Voir la sécurité alimentaire, association « Am Tine|Voir l’association Am Tine » pour la construction de puits et de barrages, atelier de broderie|Voir la promotion féminine pour les femmes. Il y a également une bibliothèque de 1247 livres, une école catholique associée (ECA|Voir les ECA) à cycle complet avec 503 écoliers (261 garçons et 242 filles) et un dispensaire|Voir la santé privé qui soigne 12 580 patients par an, soit une quarantaine par jour. La paroisse a par ailleurs un champ communautaire de plus de deux hectares qui lui permet de faire la culture d’arachide. Elle récolte 18 à 54 sacs d’arachides non décortiquées selon la pluviométrie de l’année. Le produit de la récolte lui permet de verser son denier du culte au diocèse et une partie est vendue pour faire les activités pastorales : retraites, récollections, sessions, résoudre certains cas sociaux.