Des collines de granit qui entourent le village de Dadouar, on égrène le temps à coups de masse. Les tailleurs de pierre le savent : il vaut mieux bâtir sur le roc et les blocs rectangulaires qui naissent de cette étonnante érosion seront prochainement acheminés jusqu’à Mongo pour une noble tâche.
Mongo est l’une des six paroisses de notre diocèse. Devant la vitalité de sa communauté chrétienne, le Saint Père l’a appelée à devenir Vicariat Apostolique. Le temps était alors venu de doter Mongo d’une cathédrale digne de ce nom.
Accueillir les fidèles dans l’actuel édifice, limité à 120 places, devenait qui plus est compliqué, que ce soit les dimanches ordinaires ou à l’occasion de rassemblements plus périodiques.
D’autre part, les chrétiens, en hyperminorité (<1%), y voient un possible témoignage : en cette terre d’Islam où l’Église s’investit sans aucune discrimination dans le champ du développement, ériger une cathédrale manifeste que l’Église, au milieu de ses frères musulmans, est aussi un peuple de priants.
Voilà comment, en pleine brousse, se dessine un travail de titan : faire d’une montagne une cathédrale. Et son inauguration prochaine, espérée à fin 2013, répond à ce double objectif : l’un matériel, l’autre symbolique. L’occasion de faire ainsi … d’une pierre deux coups.
