La paroisse Notre-Dame de Dadouar

La paroisse de Dadouar se situe à mi-chemin entre Mongo et Bitkine. Les deux ethnies qui la composent sont les Dadjo et

La communauté chrétienne
La communauté chrétienne
les Dangaléat majoritaires. Le premier contact a été établi en 1954 par un missionnaire jésuite appelé Joseph Cavoret décédé en juillet 2008.

Bien avant son arrivée, ces deux ethnies vénéraient la Margay, esprit auquel ils offraient des sacrifices d’animaux sur la montagne (religion pratiquée encore aujourd’hui par beaucoup d’entre eux).

À son arrivée, les gens ne voulaient pas lui offrir leur hospitalité, le prenant pour un sorcier rejeté par les siens. À cause de sa calvitie bien avancée certains disaient même que si on le laissait s’installer, il ne pleuvrait plus. Renvoyé ainsi à plusieurs reprises de l’endroit où il allait, il fut enfin reçu dans ce petit village, mais isolé des habitants. Très vite, il ouvrit un dispensaire pour soigner des malades et une école avec un effectif de neuf élèves. C’est ainsi que petit à petit il gagna la confiance des autochtones. Ce n’est que plus tard qu’il leur parla de son Dieu.

Le premier chrétien fut baptisé en 1956 et aujourd’hui la paroisse compte à son registre 1158 baptisés, trois prêtres diocésains, deux frères jésuites et une religieuse.

La foi chrétienne s’est effectivement enracinée dans cette localité car actuellement nous comptons onze communautés ecclésiales

L'église
L’église
de base (CEB|Voir les CEB). La fraternité religieuse prime sur l’appartenance ethnique : les chrétiens vivent ensemble, sans frontière. Ils s’organisent pour la liturgie et la catéchèse. La messe dominicale est dite à quatre endroits différents, à tour de rôle. Et même en l’absence du prêtre, des catéchistes formés dirigent la prière dominicale dans les communautés. Bien plus, en dehors des prières dominicales, chaque communauté se réunit au moins une fois par mois pour partager sur les faits de vie ; chacune d’elles fait un champ communautaire pour la prise en charge de leur Église et pour couronner le tout, une Association paroissiale pour le développement a été créée depuis 1998 avec comme volets principaux les barrages, le reboisement, les banques de céréales pour lutter contre la faim et la soif qui menacent la population chaque année… La communauté chrétienne provoque toujours un déclic par sa présence, son engagement, partout où elle est présente.